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Carnet de route d'un canard

30 septembre 2014

L'Hadra

21 au 26 août Nous partons avec une journée d'avance avec Marie et Nico. Cela nous permet de faire une course et repérée un endroit correcte pour notre demi-douzaine de tente. Le site, situé en altitude au pied d'une station de ski, offre un cadre superbe. Les deux scènes, écartées de quelques centaines de mètre implique de sentir les basses vibrer dans le corps sur toute la zone. Une coupure est faite sur la scène principale uniquement en fin d'après-midi durant une paire d'heure. De nombreux stands vendent de la nourriture du monde produite de façon responsable. Toilettes sèches et poubelles de tri permettent de garder l'endroit propre. Un chill out permet de se reposer sur des canapés, d'assister à des conférences, pratiquer le yoga... Il y a une volonté de la part de l'organisation d'être irréprochable sur le plan locale mais pas seulement. Une partie du chiffre est reversée à des associations engager pour la protection de l'environnement en France et à l'étranger. La décoration faite de toile et de construction psychédélique donne à l'endroit une atmosphère sombre et festive. Les festivaliers sont heureux. Un malencontreux coup d'épaule débouche bien souvent sur une rencontre. La musique trance existe depuis des dizaines d'années. Un des DJ que j'ai pu rencontrer, âgé de cinquante ans fait cela depuis vingt ans. Il a arrêté de prendre du LSD après un bad trip neuf mois. Cette musique est effectivement faite pour partir en trance. Une fois les basses entre 130 et 150 nom passé on entre dans un univers musical créé par le DJ. La danse, si particulière, vise à s'imprégner du son, de lui donner vie. Certaines personnes notamment dans le fond de la nuit, ne bougent presque plus, yeux fermés ils ondulent lentement, en voyage. Prit dans leur rêve, ils laissent leurs esprits voguer dans les lumières des spots traversant leurs paupières, transporter par la musique. Ici nous sommes dans un autre monde, gérer par d'autres lois. Le rêve prend fin dimanche soir, avec deux heures de musique de plus que ce que nous avions au programme. La première chose qui me surprend c'est de ne plus sentir mon corps vibrer. Nous restons une nuit de plus, a profiter du silence et je repars ensuite pour Bonac en covoiturage. 27 Août au 2 septembre Je retrouve Tony à Bonac. Pendant toute la semaine je répète aux ariégeois : "Je repars après-demain". Mais je traîne une toux depuis deux semaines et pense à me remettre du festival... Mais la balance fait son effet... Et je reprend la route, malgré la fatigue. Je me reposerai sur les chemins. Je fais une partie en stop, car je connais le coin et termine à la cabane de Subera. La cabane est en restauration, je la partage avec les trois ouvriers et Sébastien un GRdiste. Un berger et sa femme occupent l'autre moitié du refuge.
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30 septembre 2014

Bonac

10-20 août Bonac est un petit village situé dans la vallée du Biros. Tout le monde se connaît plus ou moins. Les locaux vivants à l'année forment une petite communauté. Privée de soleil pendant deux mois l'hiver, Bonac est surnommée la petite Sibérie. Olivier et Lucile sont ici pour les vacances. Ils visitent la vallée et randonnent beaucoup. Le lendemain de mon arrivée ils partent marcher la journée. Cela me permet de faire la transition sereinement, avant que la foule arrive. Je me pose, fait le point. Quand la solitude s'installe, l'esprit change. Le voyageur, libéré de certaines contraintes de temps, d'organisation permet à sa mémoire d'engranger plus de contenu. Avec le temps et l'expérience on se replonge dans des souvenirs suffisamment intensément pour en ressentir pleinement les sensations, les sentiments. Les réflexions sont plus poussées, plus profondes. Certains "pourquoi" ancestraux obtiennent des réponses, le plus naturellement du monde. On ne les cherche plus, elles s'imposent divinement comme le soleil descendant sur un col. Après avoir brillé, il se couche laissant place à une tendre lune entourée d'étoiles. Tout devient possible. La liberté gagne l'homme avide de découverte. Il est maître de son temps, l'espace est alors à sa portée. Sur cette portion de chemin tout mon être a été englobé par le chemin, la montagne, la nature. Je déborde d'énergie. Je vais marcher et courir régulièrement. Je fais même un trail, le tour de Biros. 17km et 400m de dénivelés que je termine en 1h40. Olivier, marathonien me donne de bon conseils, mon entraînement et ma nouvelle habitude de prendre un rythme font le reste. Cela me permet de goûter un nouveau plaisir, celui de la course de fond. Les premières douleurs passées, une fois dans le rythme, je suis bien. Je comprend que l'on devienne accro à une pratique sportive. L'endorphine fait son travail. La bande de copains arrive rapidement, bouleversant la quiétude. Ils apportent la joie et la convivialité que j'avais oublié. Je redécouvre ces normands. Nous sommes jusqu'à vingt six à vivre dans la petite maison de Charlotte, Marie et Tony. Ce dernier loue la maison pour un an. Biophysicien il a été révulsé par son domaine et la pharmaceutique. Rejetant le système dans lequel il aurait pu gagner pas mal d'argent il vient d'émigrer dans la montagne. Quoi de mieux qu'un peu de paix et du papier pour laisser voguer l'esprit. C'est par le dessin qu'il s'exprime. La fête bat son plein, en permanence. Les fêtes de village ne font que relancer notre troupe infatigable. J'apprends à mieux connaître ces vieilles connaissances et en fait de nouvelles. A l'occasion je vais méditer avec Nico. Cela fait longtemps que je voulais être initié. Nous faisons ça dans une clairière en montagne. En pratiquant l'apnée on travaille sur la respiration et l'on cherche à se vider de toutes pensées. La méditation telle que pratiquée par Nicolas passe par la focalisation sur de belles choses s'enchaînant dans l'esprit de mon initiateur. L'esprit part alors en voyage. Après la séance je me sent calme, apaisé. A la fin de notre séjour, alors que nous ne sommes plus qu'une dizaine, Thomas prend l'initiative de créer une chanson. Tout le monde se met au travail pour composer les paroles. Thotho à la guitare teste quelques airs et c'est la chanson de marin qui l'emportera. Une partie de la troupe va à l'Hadra, dans le Vercors. Cela me tente beaucoup alors je repousse mon départ.

13 février 2014

La cabane d'Uls

8 août Nous décalons le réveil d'une heure pour nous reposer. Aujourd'hui nous ne faisons que l'ascension jusqu'à la cabane d'Uls. C'est à point nommé car ma hanche droite me lance en contre coup de la journée de la veille. La première moitié se fait sur la route. C'est plus facile mais nous ne pouvons pas utiliser nos bâtons. La seconde partie, en forêt, est plus raide et glissante. Les cailloux détrempés par la pluie et la brume constante de ce matin ne valent pas mieux que la boue, chaque pas doit être mesuré. La cabane se montre dans une éclaircie. Neuf lits (avec sept matelas), une table et une cheminée nous accueillent pour le déjeuner. Un allemand nous rejoint, puis deux parisiennes. Nous n'avons pas assez d'eau et le ruisseau à proximité est ferreux. Nous partons chercher de l'eau et du bois plus bas avec Ludo. La source était beaucoup plus loin que ce que l'on pensait. Quand nous l'atteignons, un randonneur croise notre chemin, il prend de l'eau sous nos conseils. Un grondement, un orage approche, le brouillard nous a caché les nuages et la variation de température. Nous accélérons la cadence suffisamment pour échapper au gros de l'averse. Brûlant, je décide d'aller me laver au ruisseau, la pluie orageuse fait l'affaire. je me savonne... Et la grêle fait son entrée! Je rentre en trombe, vaguement caché par ma serviette, dans la cabane, les cheveux plein de glace. (\_/•< : seule personne propre de la cabane ce soir) Les filles nous préparent des toasts aux champignons pour accompagner le pastis que nous avons monté. Une cabane, un orage, un feu de bois, des amis de quelques heures. 9 août Nous partons avant les autres occupants du refuge. Ludo est survolté dans la montée du col d'Auréan. Après l'étang d'Araing, pour la première fois, je penne à suivre son rythme puissant et régulier. Au sommet nous retrouvons des compères du gîte de l'avant veille encadré par de nouveaux marcheurs et marcheuses. Nous descendons tranquillement avec deux randonneuses de notre âge. (\_/•< : c'est rare) Le terrain est glissant et malgré l'euphorie de l'arrivée à Bonac, prévu le soir même, de la tempérance s'impose. Je chante! De la disco aux Doors en passant par la chanson des nains devant la mine de Bentaillou. Il pleut pourtant. Les décombres métalliques de chariots, rails et autres outils mourant sous la rouille donnent un sentiment d'abandon morbide. L'odeur putride du cadavre d'une brebie ne fera que finaliser ce tableau de cimetière d'éléphant. Sous la brume la montagne me donne un gout de viande avariée. Hier, la source ferreuse était une blessure suintante. Des tombes éparpillées autours du chemin achèvent ce sombre dessin. La forêt apparaît, calmant nos esprits. Elye-d'en-haut offre refuge à Ludo. Nos chemins séparent. Après un morceau de fromage, nous nous quittons dans des encouragements. En haut de la montagne, avant de ne plus voir le refuge ou il va passer la nuit, je lui fait mon au revoir. Un salut qui est devenu un rituel. Uniquement pour moi, une dernière pensée lâchée dans la montagne. "A bientôt sur la route Ludo". Quelques heures après, j'arrive à Bonac, Je suis reçu par de futurs nouveaux amis : Olivier et Lucile.

10 février 2014

Ludo

5 août Aujourd'hui, avec Ludo, nous avons le même objectif : le lac d'Ôo. Le réveil est donc matinal car l'étape sera longue. Le gîte nous sert un petit déjeuner format randonneur. Nous partons gonflé à bloc. Nous montons facilement jusqu'au premier col. La fraîcheur nous permet d'avancer sans retenu. La descente se fait ensuite tout aussi bien. Le gros morceau arrive ensuite. Les sept cents premiers mètres de dénivelé positif se font bien. La cabane d'Ourtigo nous tend les bras. Une table dans un refuge, au frais, entouré de falaise et de torrent nous offre un agréable déjeuner. Nous finissons les six cents derniers mètres, plus courts et plus abruptes, sous un soleil de plomb. Heureusement que nous montons à plus de deux milles mètres. La température est plus basse et nous aide à réguler celle de notre corps. Une longue descente nous attend, moins difficile que notre "promenade digestive". Après une bière aux granges d'Astan. Nous finissons notre dernière ascension qui nous amène au lac, son barrage, ses soixante-six dix mètres de profondeur et sa cascade. Le lieu, féerique, nous explose les pupilles. L'endroit est digne d'une carte postale. L'eau est excellente, malgré l'altitude. Je me fais même quelques brasses bien que l'horaire soit tardive... 6 août Le lac et sa cascade sont aussi beaux le matin que le soir. Nous nous dévions vers le lac d'Espingo sur les recommandations d'un randonneur. Ce lac et ses voisins nous invitent à prendre un petit déjeuner au refuge en surplomb. L'estomac plein, nous filons ventre à terre jusqu'à la hourquette des Hount-Secs. Jusqu'ici nous survolons les horaires du topo guide. Cela nous permet d'entamer la descente avant même le déjeuner. Bannière-de-Luchon arrive tout de même de manière difficile. La descente est longue et "casse-pate". Durant celle ci je pose la main à mon coup. Mon collier! Je l'ai laissé sur une branche quand je me suis baigné hier soir... Au revoir compagnon. Une relique du passée. Après tout, il devait finir comme ça. Nous y arrivons tout de même très tôt. Nous allons en profitons pour faire une course et j'investis dans une nouvelle paire de bâton plus confortable. Les poignées, plus ergonomique, m'éviteront de continuer à entretenir ma cloque. Les anciens commencent à être abimé et Ludo pourra tester tranquillement l'avantage des bâtons. L'hôtel "faisan doré" nous apporte un lit pour la nuit. La peinture et les papiers peints à fleur qui se décolle, la porte de la douche sur le palier gonflée par l'humidité qui ne ferme pas. Nous permet de faire une nuit économique sur un matelas (\_/•< : pour deux, le matelas) 7 août Le rythme commence à prendre avec Ludo. Il marche en tête pour l'ascension du matin. Je m'adapte à son rythme et encoche ses pas. Quand il en a assez je prend la tête jusqu'au col. Je l'attend quelques mètres avant la victoire pour que nous puissions passer le col ensemble. Je fais la descente en tête m'occupant du balisage et des croches-pattes. Nos rythmes de marche et de pause sont les mêmes. Il me permet même de réduire les pauses que j'ai des fois tendance à faire traîner. Quand on nous demande nos étapes les yeux s'écarquillent... On est sur la bonne voie. La montée se fait en forêt avec une pente hargneuse. Une fois Artigue passé de grandes plaines herbeuses nous permettent d'admirer une mer de nuage en dessous de notre étape de la veille. Ludo, appareil photo en main est particulièrement enchanté. Après le déjeuner, le pic de Bacanère est long à atteindre. Un vent de tempête nous accueil sur la crête. Nous longeons la frontière sur celle ci. S'ensuit une descente qui nous plie les genoux. A la cabane d'Artigue une question se pose. Restons nous dormir ici ou descendons nous jusqu'à Fos, en gîte. Comme on a le temps et le physique on continu. Mais la route est longue et je fatigue. Je grinche contre les baliseurs... (\_/•< : gratuitement!!!) Fos se montre alors que nous sommes à bout. La ville a été inondé récemment. Un pont détruit nous pousse à faire un détour. Les jardins des maisons en bord de rivière sont recouverts de limons. Le gîte, encore en travaux car neuf, nous accueil au milieu de randonneurs joyeux.

1 février 2014

Des cèpes

31 juillet Je poursuis ma route seul. Ils sortent du GR pour leur prochaine étape. Ephrème m'offre une "sauvegarde". Morceau de tissu peint par les sœurs de la Visitation de Nantes. Les sœurs du monastère prient pour leurs porteurs. Je le garde précieusement. Je suis touché par ce cadeau. D'autant que nous ne sommes côtoyés que quelques heures. "A bientôt sur la route", profitez bien de nos belles montagnes. Je me rend rapidement compte que je suis beaucoup plus fatigué que ce que je pensais. Je m'arrête en milieu d'après midi, en bas d'une falaise. Je gonfle mon matelas et dort une bonne heure. Pendant que j'écris je reçois la visite de Jean-Paul. Il avait repéré le lieu pour un bivouac. Je les invite Claudia, Marion, le petit Louis et lui autours de mon feu. Ils sont d'une bien bonne compagnie. Ils viennent de Louvier. Louis voulait bivouaquer nous allons donc chercher du bois tout les deux. Comble de bonheur, ils ont ramenés des chamallow... 1 août Je n'aurai pas la chance de revoir mes nouveaux amis le lendemain, mon réveil étant plus matinal. À mi chemin, à la sapinière de Bué trois magnifiques cèpes me tendent les bras. Direction Luz saint Saint Sauveur, qu'importe la chaleur je veux manger mes cèpes! J'arrive assez tôt en ville pour faire les courses. L'auberge de jeunesse me permettra de me faire une délicieuse omelette. Six œufs, trois ou quatre cent grammes de champignons une fois les vers jetés... J'ai moins faim. J'arrose le tout avec une bouteille de vin rouge partagée avec mes voisins espagnols. Heureusement car une bouteille entière et je ne partais pas le lendemain, surtout avec la chaleur dans la chambre. 2 août Même au petit matin la chambre est brûlante. Sur le chemin, même le matin, je cuis. Cela casse les jambes et le rythme. Barrége arrive enfin, massacrée par les inondations, toute la rive est en travaux. Les maisons ont été balayées. On n'arrête pas l'eau, on s'y pli sinon, on est détruit. Je fais la sieste dans un parc en attendant que les heures les plus chaudes passent. Une fois remit je m'asperge pour repartir. La monté jusqu'à mon lac est très abîmée. Les cours d'eau ont été déviés et le chemin est empierré. Je m'imprègne à chaque torrent et la méthode fonctionne, mon rythme redevient bon. A mon arrivée je fais la connaissance de Johann et Sophie, pharmacologue en rando pour quelques jours. Nous partageons un apéro et quelques conseils matériels. Ils sont très bien équipés et me donnent des idées. Ils ont la générosités de m'offrir un lyophilisé. Et bien ce n'est pas que léger et pratique : c'est aussi très bon. 3 août Je traine le matin. Mon étape est courte je dors donc quelques heures de plus, ce qui me permet de dire au revoir à mes amis d'un soir autours d'un thé. "A bientôt sur la route!". Le col à deux mille cinq me fait passer par quelques névés relativement aisés. L'un d'eux, au bord du lac, est splendide. La couleur de l'eau, sous la neige, donne des envies de baignade... Rapidement calmé par la raison. Mon arrivé au lac d'Oule me permet de rencontrer une demi douzaine de marcheur à la cool. Leurs matériels et leurs préparations sont, disons, très approximatifs (\_/•< : t'es gentil!). Mais ils s'en fichent royalement! Ils sont là pour profiter et pas pour ingurgiter des kilomètres. Ils ont bien raisons! Je vais planter ma tente à l'abri du vent. Les nuages assombrissent le ciel et je me couche tôt sous ma tente. 4 août Les mouches, taons, moucherons et moustiques me rendent fous. Mon bivouac en est saturé. Je décampe en vitesse! La montée jusqu'au col de Portet est un plaisir. Ma longue nuit me donne la pêche et je "casse" le temps du topo. Le col me laisse entrevoir une mer de nuage très belle mais annonciatrice d'embêtements. La brume, quand on y entre est douce, elle fait chuter la température. Par la suite elle me fera me perdre deux ou trois fois. Elle trempe le sol, l'herbe et donc mes pieds. Dans la fin de la descente je glisse sur la terre humide, mon genoux prend un choc. La douleur me fait écourter l'étape. Je m'arrête à Anzer, en gîte où je fais la connaissance de Ludo.

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31 janvier 2014

Un Vignemale et des isarts

27 août Après une grasse matinée, nous faisons les courses. J'en profite pour investir dans une vache à eau. Ne plus avoir à besoin de poser le sac pour boire change la vie. Le départ se fait en fin d'après-midi pour la montée du col et le bivouac un peu après l'achat d'un morceau de fromage servi "au pif" (\_/•< : dixit la fille du fermier). C'est notre dernier bivouac avec Didier. Bière, pistache et saucisson pour fêter ça! 28 juillet C'est Didier qui me réveil car j'ai oublié de remettre le son sur ma tablette. L'étape jusqu'à Arrens-Marsous est courte. Nous prenons le temps de discuter dans la descente. Sur place nous faisons un piquenique de luxe, c'est à dire que l'on achète des vivres que nous n'aurons pas à porter. Plein de produit frais! Emma, la femme de Didier, nous rejoint pour un dernier verre. Merci Didier pour tes conseils et ta sagesse. J'en ferai bon usage. Il m'offre un pot de confiture qui se mari tellement bien avec le fromage du coin. Je reprend le sentier seul, en direction du lac d'Estaong. Le trajet se fera en partit sous un orage et le campement sous la brume. 29 juillet la purée de pois ne se lève pas. Je passe la matinée à chercher les balises, à tâtons, dans la brume pour monter jusqu'au col d'Ilehou. (\_/•< : Il est où Ilehou???). Le brouillard me prive de la précieuse récompense habituelle de l'arrivée au col : La découverte d'une vallée. Après avoir passé plusieurs heures à monter, une belle vue est une récompense magnifique. Cela fait partie des choses qui pousse à avancer. Ma descente jusqu'à Gourette est fatigante. Les chemins sont très abîmés. Pendant les inondations, cette station a été complètement coupé du monde. L'après-midi, je me repose au gîte et fait la connaissance de beaucoup de monde, notamment d'une famille belge avec qui je bois un verre puis dine. (\_/•< : Non peut-être!). Je discute avec pas moins de trente personnes. Anglais, finlandais, belge, français, en quête d'information à échanger. Les gîtes ont cette faculté de rapprocher les randonneurs. Seul et avenant je suis une cible de choix et les contacts fusent. Du matériel, aux assurances en passant par la politique et la Thaïlande tout y passe. Et pourtant je n'en reverrai aucun le lendemain. 30 juillet Aujourd'hui, une belle ascension m'attend. Je pars de neuf cent mètres d'altitude pour aller à deux mille sept cent mètres c'est à dire le point le plus haut du GR10. La montée se fait aisément prêt d'un torrent comme je n'en avais pas encore croisé. Il est large, sonore et rafraîchissant. Les cascades s'enchaînent une à une jusqu'au lac de Gaube. Sand Hugo et Lamartine sont venu chercher l'inspiration devant cette eau multicolore. Le vert tendre laisse place au bleu marine des eaux plus profondes. Puis une coulée d'arbre amène le regard sur une rivière de glace. Le glacier du Vignemale. Je continu la montée pour déjeuner à deux heures du col. Je fais alors la rencontre de Barthelmé étudiant fraîchement rentré du Canada et Ephrème, ancien pompier, entré au séminaire depuis deux ans. Parvenir jusqu'au col est plus difficile. Le chemin bien plus abimé et quelques névés sont à passer. Mais la vue, splendide, est là pour compenser. Au sommet nous prenons une bière pour fêter le sommet. Nous sommes tentés de monter jusqu'au petit Vignemale, mais nous manquons de temps. Un dénivelé négatif de neuf cent mètres à travers les névés, la pierraille et les falaises nous casse les jambes. Mais les marmottes et les isarts sont au rendez-vous. J'aperçois la première bête à corne quelques pas devant nous. Elle nous tourne autours pendant que nous la prenons en photo. Il rejoindra ensuite une demi-douzaine de compatriotes. Nous avons même la chance de voir une mère et son petit. Je fais cette descente avec Ephrème. Nous discutons de son engagement, de sa religion et de ses implications dans la société. C'est instructif car il connaît bien ces sujets et nous allons en profondeur. Cela me rappel les discussions que nous avions avec Thomas. Le lac et son barrage nous offrent un refuge. La porte étant bloquée, les autres randonneurs ont planté leurs tentes. Un coup de pied et elle s'ouvre toute seule. Nous partageons nos vivre et nous endormons les muscles enfin au repos.

3 décembre 2013

La montagne prend.

25 juillet \tCe matin, nous descendons entre les lacs. Prêt du dernier nous nous arrêtons prendre un petit déjeuner dans un café étable. Didier est au ange. Des chevaux, des ânes, du cafés et des gens accueillants. tout ce qu'il faut pour bien commencer la journée. \tUne fois la descente faite nous remontons après Gabas dans une forêt pleine de vie. La pente est raide et difficile, mais la récompense est au déjeuner. Un magnifique torrent nous accueil pour le repas. C'est un endroit fait pour le cannionning. Les toboggans sont puissants et lisse. J'écris pendant que Pouki et son maître font la sieste. L'ascension continue jusqu'à notre sortie du bois. La vue splendide sur la forêt me fait tomber sous le charme. \tNos réserves d'eau étant bonne nous nous stoppons un peu avant l'arrêt prévu. Le petit chien me fera l'honneur de s'asseoir sur mes jambes, le soir venu. 26 juillet \tPeu après notre départ nous nous stoppons près d'un filet d'eau pout faire le plein et boire un thé. Pouki a filé devant. Nous entendons ses aboiements au loin. Il a du pister une proie en bas. Didier le siffle mais rien. Pendant que je prépare le thé une pierre grosse comme le point tombe prêt de moi. Encore des aboiements. Je m'avance pour voir le vallon en contre bas. Les cris viennent du dessus. Je me retourne. Les cris viennent du dessus. Il est en haut, glisse sur l'herbe grasse. "Oh non!" Dis-je. Pendant la chute de vingt mètres Didier eu le temps de crier "Oh non! Mon chien! avant que le petit Jack Russel frappe le sol à quelques pas de nous. \tDidier le pose délicatement prêt de nous, sa hanche droite est verdi par l'herbe, sa gueule rouge de sang. Il respire encore. Le maitre devra achever la souffrances de son compagnon de ses mains. J'ai le coeur au bord des levres, ne peu plus parler, tétanisé. \tMon ami emmène le corps de l'animal et me propose de lui faire une dernière caresse. Je lui frotte la tête dans un "adieu petite bête" chevrotant. Il reposera sous un Kern. \t Le sort aura voulu que nous parlions de sa fin de vie la veille. Comme l'a dit ce randonneur, cette petite boule de poil a eu une vie de rêve. Il n'y a rien à regretter. Didier enchaine sur la suite, avide de chemin. Un randonneur ne s'arrête pas sur une difficulté. Si il ne peut pas la laisser sur place il l'emmène avec lui. C'est une des raisons pour laquel on continu. \tNous repartons silencieusement, les mots ne viennent pas et les, "Et si..." nous tournent dans la tête. La montée se fait lentement jusqu'aux premiers névés. Les balises et le chemin sont sous la neige. Nous devons contourner pour continuer l'ascension ce qui n'est pas simple. Le sentier continu au bord d'un torrent sous un toit de neige. Enjamber les affluents n'est pas toujours possible et nous déchaussons régulièrement. Un des torrents est passable en sautant. Je jette mon sac, il roule... dans le torrent. Je me précipite en contrebas, trempe mes chaussures et le bloque. Heureusement que tout est sous sac plastique ou résistant à l'eau. Je ne subit aucun dégât. (\\_/°< : écoute Didier la prochaine fois... Je suis trempé!!!!). Les derniers virages sont difficiles. On s'accroche jusqu'au pied du col... Et ça ne passe pas. La fin de l'ascension est complètement enneigé. Sans crampon et piolet nous devons abandonner. \tFaire demi-tour. La descente sera longue et éprouvante... C'était ardu à monter, c'est très dangereux à descendre. Je me cogne le genoux en glissant sur des cailloux. Je souffre un peu mais c'est sans gravité. La fatigue m'enserre, mes pensées sont ailleurs, "Et si...". \tLa neige fait place à de la verdure qui abrite deux hommes en train de déjeuner. Ils travaillent au maintient du sentier et l'un deux peut nous déposer à Gourette, notre fin d'étape initiale. Un peu de lumière sur cette sombre journée. Nous avions besoin d'un tour de magie. Notre sauveur nous emmène en 4X4 à travers les chemins. Comme tout va vite avec un moteur. \tDidier m'offre le restaurant et nous dormons dans un refuge. Cela fait du bien d'arrêter cette journée. \tDerrière mes paupières closes, un chien, une chute, un cri. La montagne donne beaucoup et prend violemment.

26 novembre 2013

Didier et Pouki

22 juillet Nous repartons très tôt pour notre dernière journée. La montée jusqu'au pas de l'asc est assez difficile. Sans avoir énormément de dénivelé, le chemin est très accidenté, des pierres instables, des crevasses et des lames de pierre alternent sur tout le trajet. Le col se passe grâce à une main courante. A la descente nous nous arrêtons à une cabane de vacher. L'occupant de 80 ans nous fait goûter du lait encore tiède du pie et son fromage. Cet homme vit en ermite la saison estivale, l'âge l'empêche de faire le trajet à pied, il le fait donc en hélicoptère. Je repars avec une bonne portion de son délicieux fromage. Nous finissons la descente rapidement si l'on omet la perte temporaire de deux petits un peu pressé... Je leur dit au revoir en ville ou nous retrouvons tout le groupe qui est arrivé en stop. Merci de m'avoir accueilli parmi vous. A bientôt sur la route mes amis. J'ai la tête plein de rêve et de rire d'adolescent, presque adulte. Je déjeune avec Didier et Pouki, son Jack Russell qui font le Gr10. Nous avions discuté la veille et continuons naturellement ensemble. Un orage nous bloque dans une forêt ce qui regarde notre arrivé dans un camping très accueillant ou nous passons la nuit. 23 juillet Encore un nouveau rythme avec Didier. Départ à la fraîche, pause l'après-midi pendant les heures les plus chaudes et deuxième séance de marche en fin de journée jusqu'au bivouac. Didier connaît bien la forêt. Il repère sans problème herbes aromatiques, champignon, ainsi que les coins à myrtille et fraise. Il est expérimenté et m'apprend pas mal de chose. Son réchaud à bois fait avec une boite de conserve est très efficace. Je vais m'en inspirer pour pouvoir manger chaud dans le parc. En plus c'est très économique en combustible. Pouki est une petite boule de muscle. Quand il est frais, rien ne l’arrête, si ce n'est son maître dont le dressage est exemplaire, A faire des aller retour entre nous il doit bien multiplier la marche par deux. Quand il surchauffe, il se place derrière Didier, ou entre nous en attendant la pause. Mon compère devra sans séparer avant d'entrer dans le parc. Les animaux non sauvage, même tenu en laisse, sont interdits ( (\_/°< : à moins d'être en peluche). Habituellement il ne voyage pas qu'avec son petit chien mais avec son âne, voir avec son cheval et une carriole. Le sentier du GR10 est malheureusement bien trop exigeant pour ces compagnons. Nous faisons escales à Etsaut dans une petite épicerie. Nous recroisons une nouvelle fois l'anglais que je double depuis quelques jours. Cela ne va pas super fort. Les orages lui rendent la vie difficile. Il abandonne. Il n'est pas tout jeune et les conditions caniculaires ne sont pas simple. Nous faisons le plein dans une épicerie chère mais particulièrement accueillante. La journée n'est pas finit. Nous poursuivons sur le chemin de la mature. Creusé dans la roche calcaire, il servait à descendre des troncs pour la constructions de mats de bateau au XVIIIeme. Ce chemin possédait une grosse alarme sur le topo guide « attention au vertige etc... ». C'est vrai que ce n'est pas rien mais on a passé bien pire sans avertissement. Cela dit la falaise est haute et il fait chaud, nous restons vigilant. Une fois en forêt la température descend un peu. Nous montons jusqu'à un replat dans un chant de vache. Une lune magnifique, quasi pleine, nous illumine les montagnes. 24 juillet Nous décidons de faire une journée courte et de se reposer prêt du lac. Nous montons jusqu'au col en longeant un petit ruisseau dans une superbe vallée. Les marmottes chantent sous le ciel bleu. Nous descendons ensuite tranquillement jusqu'au refuge où nous nous abritons d'un orage. (\_/°< : un orage le matin?). Bain, lavage des vêtements, sieste et recherche de bois rythme notre après-midi. Le soir venu une brume dense tombe sur le lac. Le temps de finir de manger et un second orage nous tombe dessus. Des grêlons gros comme des dragibus font crier la tente et blanchisse le sol. La fin de la tempête me laisse le temps de remplir nos gourdes avant qu'un troisième vienne claquer les sommets à proximités. Je m'endors au son des gouttes pluie perlant ma toile.

13 octobre 2013

Des foulards

16 juillet Dernière étape avec mes matheux, jongleurs, sportifs. Ils m'ont permit de prendre un départ sur les chapeaux de roue et cela continu aujourd’hui. L'étape est plus courte que la veille et le chemin plus linéaire malgré un nouveau dénivelé positif de mille mètres. La pause déjeuner se fait au sommet du Monhoa à l'abri d'un rocher. Nous finissons la journée avec deux médecins, ancien erasmus ( \\\\\\\\\\\\\\\\_/°< : un municain et une québéaise) . Nous trinquons ensemble une dernière bière. Je rachète les bâtons de marche de Gui qui me seront bien utile par la suite. Je leur fais mes adieux à la gare. Bon vent le coureur, le volailleur, le handballeur et le petit cycliste. « A bientôt sur la route ». Je ferai étape pour la nuit au camping, j'ai besoin de repos. 17 juillet La journée me sert à me balader et me reposer. Je fais quelques courses pour la suite, investit dans un nouveau couteau suisse et un short. Neuf à mon départ il vient de se trouer aux cuisses. Cela m'irrite fortement, rendant la marche impossible. Je rattrape une partie de mon retard en écriture. Bref aujourd'hui c'est logistique. 18 juillet Départ de bonheur. Je me lance dans la marche seul. Les bâtons de marche font des exploits. Il y a vraiment un gain de puissance considérable. Les étapes s’enchaînent et je suis plus rapide que les temps du topo guide. Grisé, je gonfle l'étape, direction le lac d'Iraty. La dernière ascension est difficile mais ça passe. Je m’arrête sur une aire herbeuse que je situerais entre le camping et le bivouac sauvage. Le propriétaire est très tolérant avec les occupants, nous avons le droit de faire du feu mais il n'y a pas d'electricité. On peu rester pour une misère, surtout quand l'on est seul avec une tente : c'est cadeau. La soirée se fait avec des scouts et leurs encadrants. Ils m'invitent même au dîner. Je les avais rencontrés l'avant veille au camping de Saint Jean Pied de Port, Ils ont fait fausse route au niveau de la bifurcation avec le GR65. Le balisage blanc et rouge étant le même, une fois l'erreur faite, on persiste vite dedans. Demain je partirai avec eux. 19 juillet Le départ se fait avec les quatorze pionniers et Booba, un de leurs encadrants. Nous montons tranquillement jusqu'à Chalets d'Iraty. Après une partie de carte et une interview du groupe vidéo. Nous repartons avec les marcheurs les plus solides pour finir l'étape. Les autres rentrent en voiture pour s'économiser. Nous montons sur la crête en direction de Logibar. Le rythme est plus soutenu et les gars tiennent bien. La journée se fera sur des courtes montées et beaucoup de descente. La crête, très verte, ou nous faisons étape le midi, nous renvois des odeurs d'herbe fraîche. Les cloches des vaches chantent au loin cachées par des nuages intermittent, remontant la pente abrupte de la falaise. En milieu d’après midi les taons font leurs apparitions par dizaine. C'est une vrai infestation rendant la descente difficile. Les exterminer nous casse le rythme et la dernière descente est ardue. Une fois en bas il nous reste 3 kilomètres que nous faisons a toute vitesse pour rejoindre le camping de Larrau. Nous sommes accueillis en fanfare après cette longue journée de marche. 20 juillet Nous partons tous ensemble ce matin. Je prend les rennes et impose un rythme l'imitant les pauses. Cela nous permet d'avancer avec un bon pas et le groupe reste soudé malgré un sentier caillouteux jusqu’à la passerelle d'Holzarté. Elle s'élève à cent cinquante mètres de hauteur sur un ravin verdoyant. Une montée en pente douce nous faire le tour du ravin pour remonter sur un long et difficile sentier au milieu des fougères puis de l'herbe. Le groupe tient bon jusqu'au sommet, les sacs tournent et les meilleurs préfères le garder plutôt que de le faire endurer à un marcheur plus faible. Je trouve cela remarquable. Les plus fatigués se battent et nous arrivons dans les temps à la pause déjeuner. Nous tardons à cette étape car Booba à besoin de parler au groupe de leurs projets. S'ensuit la descente ponctué par une grosse montée en début d'après-midi. Le groupe s'éclate, les genoux fatigues et les temps du topo-guide ne sont plus respectés. Je commence à m’inquiéter pour l'arrivé. Malgré la fatigue et la douleur les lanternes rouge insistent et descende. Les derniers sont admirables de persévérance, marcher dans la souffrance n'est pas chose facile, d'autant que la journée n'en est que plus longue. Le camping prêt de Logibar se montre enfin apportant enfin le réconfort des douches des grillades et des tentes. Jag a assuré, cela fait du bien de se reposer. Cette journée sans fin nous a tous crevé. 21 juillet Les pionniers vont faire le trajet en stop. Je me lance donc seul sur le sentier. M'attendant à une météo nuageuse, comme la veille, j'ai repoussé mon réveil. Mais le soleil est éclatant et je surchauffe même le matin. Je déjeune dans un petit resto et vois des groupes de pionniers passer pendant tout le repas. Les premiers ont du succès. Les seconds repartent à pied. Un peu avant mon départ, je croise même Booba qui me rencarde sur l'arrivée. La montée commence par un canyon très joli et heureusement ombragé. La suite en forêt est cuisante. La pente extrêmement raide me fait surchauffer. Je transpire à grosse goutte. « L'abreuvoir du gardien » est jonché de taons, mais il signe la fin de la forêt. Le chemin devient alors plus herbeu et moins abrupte ce qui me permet de prendre un rythme et de finir l'étape sans m’arrêter. Arrivé au col, des sommets enneigés m'éblouissent. Tous les pionniers sont au refuge et m’accueillent chaleureusement. Ils bossent sur leurs projet puis à leurs chansons du soir. Les propriétaires du refuge nous laissent planter nos tentes en échange de quelques chansons pour les marcheurs du refuge. Je termine à temps pour le repas qui se fait sous une pluie d'orage. Nous investissons le salon pour boire un verre avant que les petits chanteurs au foulard nous improvise quelques chansons très réussi. Gaïago mène la chorale avec beaucoup de talent sous les applaudissements des randonneurs. Pendant que nous prenons un deuxième verre. Booba réclame le calme et commence à épeler T O T E M I S A T I O N. Je crois que j'ai piqué un phare vu la chaleur qui m'est monté au visage. Ils me font deviner mon nouveau nom en citant des noms d'animaux. Je suis bouquetin, crapahutant sur la montagne les baladant sur les chemins et mes histoires, une espèce disparu des Pyrénées. Ils m'offrent un foulard avec leurs noms inscrits dessus et une enveloppe contenant un petit mot chacun. Je n'ai pas été aussi ému depuis le début de mon voyage. Leur quelques lignes me laissent penser qu'ils ont vu la personne que j’essaie d'être... Je m'endors le foulard au coup. Bangara, Guanaco, Macao, Hermine, Tamia, Korat, Gaïago, Mustang, Jag, Okapi, Caloo, Epervier, Wombat, Kodiak, Husky, Booba, Touraco.

25 septembre 2013

L'orage

12 juillet Nous partons vers Sare, où nous faisons le plein dans une supérette. J'ai à nouveau des cloques. Je fais une pause pour panser mes pieds. Une heure plus tard nous faisons à nouveau une pause cloque. Je n'ai plus mon couteau suisse! J'ai du le laisser sur une marche... Je tenais beaucoup à ce compagnon. La perte est difficile. Dans la journée nous prévoyons nos futurs étapes afin d'avoir un point d'eau et d'être en bas des gros dénivelés de mille mètres. À Aïnhoa nous faisons une pause dans un bistrot de ce petit village à l'architecture typiquement basque. Une bonne bière avec de nouveaux amis. Ça requinque. Il fait lourd, chaud et humide. Je commence à m'inquiéter. Un col comme celui où nous venons de planter le bivouac est un emplacement de choix pour la foudre et le vent serait terrible. Les éclairs commencent à être visible au loin. Le vent devrait le repousser ce qui me rassure... Quinze minute après il tourne a l'opposer et forci violemment. Les tentes sont à deux doigts d'être broyés par la pression de l'air s'engouffrant dans notre col. Nous aplatissons les tentes et partons nous cacher dans une étable. La pluie est terrible et les éclairs très proches. Les vrombissements du tonnerre se transforment en "cracs" assourdissants. Les impacts ne sont probablement qu'à quelques centaines de mètres de nous. Je stresse pour ma tente. Je l'ai calé sous mon sac en espérant que cela tiendra. Le tonnerre s'écarte, les montagnes au loi redeviennent visibles, la pluie s'arrête. Nous retournons au campement sur un sentier boueux. Tout est là, les tentes ont tenu. Les gars ont des affaires trempées. Mon enroulement était une bonne idée car mon matériel est au sec. Cela dit je ne ferai plus les mêmes erreurs, même si l'expérience était unique... 13 juillet Aujourd'hui l'étape sera courte. Nous visons l'entrée de Bidarray. Le déjeuner se fait au col des veaux. Il servait aux contrebandiers à passer du bétail. Sentier des douaniers sur la côte, sentier des contrebandiers en montagne. Ce n'était peut-être pas la meilleure des idées. Nous cuisons sous le soleil. La descente qui s'ensuit est particulièrement dangereuse et technique. Le moindre faux pas et c'est le précipice. Les gars se sont répartis les vivres et le matériel ce qui les rend beaucoup plus mobile et agile dans les descentes. Leurs bâtons de marche les aide en montée comme en descente. Je n'aime pas marcher à quatre pattes, mais le gain de puissance me confirme qu'il faut que j'investisse. Pendant que Flo, Théo et Toug (un des Gui) vont acheter de quoi faire un barbuc, nous installons le campement avec Guillaume. La rive de la rivière est très agréable. Beaucoup de campeur l'investissent en voiture ce qui le rend paradoxalement moins sympathique et pollué. Moins d'insecte, moins d'animaux, l'homme fait son œuvre. Les gars reviennent trois heures après, quelques mauvais conseils leurs ont fait faire le double du chemin... Toug s'occupe de la cuisson et nous mangeons un super saucisse purée. 14 juillet Passe-temps (\_/•< :Toug, il n'aura plus de nouveaux noms par la suite) nous réveil à cinq heure pour notre ascension du matin. Cette nuit, la fête battait son plein a Bidarray. Une de ces fêtes de village dont les basques ont le secret. Les organisateurs nous fournissent l'eau dont nous avons besoin pour la journée. Rapidement le dénivelé est violent et le chemin pierreux. On ne peut pas se fixer de rythme. Chaque pas est calculé pour ne pas trébucher. Les vautours nous surveillent. Une fois le sommet atteint nous pouvons voir de près ces énormes oiseaux. Nous passons ensuite quelques petits cols et mangeons au col de Gapeli, à proximité d'une source d'eau potable. La descente est ensuite difficile. La fatigue rend mes pieds instables. À Saint Étienne de Baigorry, notre ville étape, nous optons pour un camping. Un bon repas et du vin rouge nous met le cœur en fête. D'ailleurs il n'y a que nous... Le 14 juillet est calme dans ce pays.

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