Repos

1 mai 2013

22-23-24 avril Je passe trois nuits de repos dans un gîte avec mes parents. Le temps de fêter mon anniversaire et de visiter la magnifique l'île de Batz. Les vacances font arriver les touristes. Je ne sais pas ce que cela va donner sur les chemins et je l'appréhende un peu. A ma grande surprise je dors très mal. Malgré un toit et des draps mes nuits sont discontinues ce qui n'est pas de tout repos. Cela doit être du à mon inactivité de la journée. Après ces quelques jours je me fais déposer à Roscoff où je vais dormir chez Lucie. La prochaine fois que je vois mes parents cela sera à Quiberon. 25 avril Très bonne soirée en compagnie de Lucie, amatrice de T-punch, et de Bulle (la chatte) amatrice de croquette. Elle vient juste de s'installer après quelques années à sillonner la France sans s'installer plus de trois mois. La brume s'est levée ce matin. Je navigue en aveugle dans un coton opaque. La mer, basse, est invisible sous cette mousse humide. La température reste tout de même clémente et en milieu de mâtiné je me déshabille un peu. Je me fais la réflexion que cette purée de poix mouille le dessus de mon sac. Heureusement que ma serviette ne sèche pas sur mon sac... Ma serviette!!! Elle est encore dans la salle de bain de Lucie! Qu'elle tête en l'air chronique je fais. Ce n'est qu'une serviette je pourrai probablement en retrouver une, mais pas avant Brest. Dans une pensée pour "Le guide du voyageur intergalactique", je fais demi tour tristement. Le plus désagréable n'est même pas de faire le retour mais de savoir que l'on va devoir le faire une troisième fois. Dans mon malheurs j'ai de la chance je sais ou je peux retrouver les clefs. Je mange sur Roscoff en spectacle. Deux goélands argentés se prennent le bec. Le but est de mettre l'adversaire sur le dos en lui tenant le bec voir carrément la tête. Un petit chien, complètement indifférent a ce déchaînement de testostérone, viendra mettre fin à la bagarre. Rien ne vaut la peur pour stopper net l'agressivité. Je reprend la route et un muscle au niveau du tibia commence à me faire souffrir. À Santec je fais une pause dans un bar, il y aura peut-être un tour de magie. Cela n'a pas loupé. Je me mets à discuter avec Bruno, Mathilde et Paco (un espagnol musicien). Nous sommes d'accord sur un point, le tenancier est un peu sec. Je me retrouve invité à boire un verre avec eux aux Embruns, un peu avant sur la côte. On va ensuite en reprendre un chez le cuisinier, Xavier, qui me recommande un endroit pour planter ma tente. On retourne aux Embruns et sur la route Bruno reçoit un coup de téléphone de sa femme, il doit retourner à Morlaix pour lui ouvrir. Cela écourte notre soirée qui aurait pu être longue. La brume c'est enfin levé. J'ai pu reposer ma jambe et pour la première fois je vais marcher en regardant le couchant. Le conseil est d'aller au camping municipal qui est fermé. Après une heure ou deux j'arrive dans un bel endroit où j'ai l'embarras du choix pour dormir. La lune, orange, presque pleine, se lève alors que le soleil se couche et que je monte ma tente à la frontale.