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Carnet de route d'un canard
18 mai 2013

Hisser haut!

8 mai Laurent part le matin travailler dans un centre de vacance où il est moniteur de voile. Cela me laisse le temps de laver du linge et d'écrire. Il rentre à midi avec des algues pour le déjeuner. Bien préparer comme il sait le faire c'est délicieux. En partant il me propose de le rejoindre au port. Si il reste, de la place je pourrai embarquer. Et il reste une place sur son Echo 90! Ketch biquillard et deux safrans. Une coque, deux mats, le bateau dans sa plus simple expression. Nous partons avec une dizaine de parisien et deux compétiteurs du figaro nous rejoigne au dernier moment pour compléter l'équipage. C'est un bon navire, je prend un pied fou à faire les manœuvres et me prendre quelques embruns dans la figure. Nous avons la chance de partir en synchronisation avec la régate de l'école naval. Nous avons donc devant nous des bateaux d'une dizaine de mètre avec des équipages de professionnel naviguant comme on conduit une voiture de course. Nous les suivons de prêt. Au pré nous ne sommes pas ridicule, alors que ce n'est pas la meilleur allure pour un biquille. Au portant, par contre il sorte le spy ce que nous ne pouvons pas faire, ils planent de temps en temps et prennent une bonne longueur d'avance. La mer est bien formé, cela souffle 4 à 5 beaufort avec une montée à 6 un court instant. Laurent a préféré prendre un riz et l'on voit qu'il a bien fait. Il m'appel à la barre pour les derniers bords. J'en mourrai d'envi. C'est parti pour essayer de faire la course contre ces fusées. "Tu peux annoncer que l'on va virer" as du me dire notre skipper. "Paré à viré" dis je timidement, puis haut et fort sur les suivants. J'ai du mal à changer de bord les premières fois, m'emmêlant dans l'écoute d'artimon et dans les deux barres. Je rentre le bateau au port. La course est finit et Leclerc nous dépasse lentement nous offrant une vu sur l'air dépité de l'équipage. Ils n'ont pas du faire une bonne course. Quel dommage de ne pas profiter de si bonne condition... La compétition à vraiment des effets pervers désagréable. Laurent reprend la main pour l'accostage. Il me demande de sauter au ponton pour m'occuper de la pointe avant, sans savoir que c'est ma manœuvre habituelle sur Lumox, le Men Du au Glenan et quelques autres bateau. Retrouver Camaret était déjà un plaisir. Moniteur de plongée que peu de temps ici, je n'en ai pas moins adoré ce petit bout de presqu'île. Être en mer, surtout dans des conditions aussi fabuleuse, est tout simplement jouissif. Nous allons boire un thé chez un couple de ses amis chez qui il devait jouer puis nous allons à la crêperie du verriac'h pour dîner. La vue est superbe et les galettes à tomber. Quelques jeunes tiennent cette établissement d'une main de maître. On sent que l'on veut bien faire, être agréable et joyeux. Saupoudrer cela avec une vue magnifique, un surf sali de wax accroché au mur, prêt à servir, et vous obtenez une bonne soirée. Une fois rentré, Laurent sort sa guitare et fait sortir quelques notes inspirantes de ses dix doigts. Mon hôte est vraiment quelqu'un de particulier. Musicien, amoureux de la mer, voyageur, la nature et le monde l'on construit me semble t'il. Il essai de le rendre avec pureté et ouverture. Il réussi magnifiquement bien. Sous les accords de guitare, je repense à cette journée, ce voyage. Quelques embruns, un bon repas sur une falaise rouillé par le couchant. C'était beau, c'était bon. Je me sent écrasé par ce que je vis. Je déborde. Laurent, Merci.
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