Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carnet de route d'un canard
15 mai 2013

Brest

4 mai Ce matin, je penne à me lever. Mon étape déjeuner se fait à plouganvelin. Delphine a répondu à ma demande de Couchsurf sur Brest où je comptais être le soir même, quitte à finir la la journée en bus. Malheureusement il ne passe pas assez souvent et c'est maintenant ou jamais. Je finis donc toute l'étape de l'après midi en roulant. Cela me permet d'être en ville plus tôt et de passer dans un surplus militaire. Il y a des fois du bon matériel pour les voyageurs de ma condition. En l'occurrence c'est plus un magasin de vêtement et de couteau. Je passe rapidement mon chemin. C'est à la "Petite librairie" que je vais m'attarder (\_/•< : quelle joie quand le livre est victorieux sur le militaire). Je bois un thé fumé excellent (même si c'est un mauvais choix car j'ai l'impression de boire mon feu de la veille) en feuilletant des livres merveilleusement bien recommandés. J'investis dans "L'aventure pour quoi faire", recueil de plusieurs auteurs. Cela me permettra peut-être de répondre à cette question tant posé. J'espère, un jour, être invité à écrire dans une bibliothèque aux étagères taillés grossièrement à la main, sentant bon le vieux papier, en buvant un thé dans la pénombre. Peut-être le repère d'un ermite se noyant par procuration dans la vie des autres. Mon hôte et son petit ami m'accueille en fin de journée puis nous allons en centre ville pour une pendaison de crémaillère. La soirée est très sympa mais le courant passe tellement bien avec mes deux couchsurfeurs que je ne me mêle que très peu aux autres invités. Je n'avais pas passé une soirée depuis mon départ et c'est vraiment agréable. 5 mai Brest est sous la brume. C'est magnifique. Le soleil se lève sur la presqu'île de Crozon comme un œuf sortant de la soupe. Au fond de la baie des grues laissent sortir leurs têtes de l'eau tel des cormorans dans l'écume. La masse nuageuse fluctue laissant apparaître par intermittence clochers et hautes tours. Maisons, bars d'immeubles et voitures sont gommés, condensant la ville à ses proéminences dans le calme dominicale. Je repense à cette expérience qui était de contempler le Havre suspendu par un filin en préparation de l'inauguration du stade. Mes hôtes ont cette vu de la ville au jour le jour. C'est peut-être la vue la plus belle de Brest, en tout cas je ne vois pas de point plus haut. Un goéland marin me fait même la grâce d'un allez retour, attendant, patiemment, que la brume se dégage pour retourner au large. Pierre-Yves vient de rentrer de la boulangerie, il a eu le tact de ne pas me déranger dans ma contemplation et mon écriture sur le balcon. Petit déjeuner avec pains au chocolat et croissants avec mes deux hébergeurs. En ce dimanche, Delphine interne en dernière année de médecine doit malheureusement partir faire une garde de vingts quatre heures, je passe donc la journée avec Pierre-Yves. Nous commençons par poncer! Il a racheter un appartement qu'il refait complètement. Son temps libre il le passe dans les travaux. Avec un petit coup de kit surf quand le temps le permet. Aujourd'hui ce n'est pas le cas, il ne pourra donc pas me montrer. Nous allons faire une rapide course avant de partir pour au mont d'Arré. J'avais tristement fait une croix sur ce site car trop éloigné de la cote. Les conseils de Delphine sont donc plus qu'opportun! Nous piqueniquons à Saint Michel de Braspart, un des toits de la Bretagne. La vue donne sur un vallon desséché, dont la végétation jauni descend en pente douce sur le lac de Brinnilis. À l'opposé de ce plan d'eau, une vieille centrale désaffecté trône honteusement comme si elle était responsable de la décrépitude de ces terres. Nous ne trainons pas et roulons vers pour la forêt d'Huelgoat. En quelques minutes nous passons d'un paysage désertique à une forêt dense, humide et fraîche. Notre ballade s'entame par un ruisseau s'écoulant dans un amoncellement granitique. C'est exactement ce paysage que j'ai eu la chance de croiser en plonger. Le retrouver, sans le charme toute fois des quarante mètres d'eau de mer au dessus du corps, est un plaisir pour les yeux. En milieu de ballade, une étape s'impose et nous arrivons au "café librairie" que nous a conseillé Delphine. Nous nous délectons d'une rafraichissante bière brassé à Hoelgoat. La mienne est à l'hybiscuss, ce que je ne connaissais pas et est agréablement surpris. Nous finissons notre ballade et repartons pour Brest. Au porte de la ville un arrêt au tour du monde s'impose. C'est un bar bien connu donnant sur le port de plaisance, fief de Kersauzon.

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Des bars d'immeubles? Ca doit pas être facile à boire!! ;p Toujours un plaisir de te suivre! Bisous!
Publicité